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abercrombie and fitch Geneviève Fraisse Que l

 
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PostPosted: Thu 11:56, 12 Sep 2013    Post subject: abercrombie and fitch Geneviève Fraisse Que l

Philosophe, directrice de recherches au CNRS, Geneviève Fraisse a entrepris, depuis plus de vingt ans, un travail de longue haleine pour retrouver le sens, la logique, les raisons et les fondements de l'acte féministe, comme en témoignent les nombreux ouvrages qu'elle a publiés, dont, récemment, la Controverse des sexes (PUF, 2001), et les Deux gouvernements : la famille et la cité (Gallimard, Folio, 2001). Députée européenne, élue en 1999 sur la liste Bouge l'Europe !, elle a bien voulu répondre aux questions de l'Humanité.

On parle beaucoup ces jours-ci de la place des femmes en Afghanistan - pour le présent comme pour l'avenir de ce pays. Comment vous situez-vous dans les débats en cours ?
Geneviève Fraisse. Avec d'autres parlementaires européennes, nous exigeons que les femmes afghanes participent au processus de construction de la paix et à la vie politique. Deux initiatives ont été prises en ce sens ces derniers jours : l'une, lancée par Emma Bonino, préconise l'organisation d'une journée mondiale, samedi, pour l'inclusion des femmes dans le gouvernement provisoire afghan ; l'autre, due à Sylviane Ainardi, est un appel pour la participation des femmes afghanes au processus de démocratisation. Ces deux textes, au fond, demandent que les femmes soient considérées comme des actrices politiques - et pas seulement comme des victimes. Depuis 1999, nous nous sommes efforcées, précisément, d'agir pour que les femmes afghanes soient re?ues - ce qui a été le cas il y a six mois au Parlement européen à l'initiative de Nicole Fontaine - comme des résistantes, comme des femmes politiques, en exprimant, d'ailleurs, notre refus d'une édulcoration de l'analyse de leur situation, à savoir le fait que l'on parle à leur propos [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] de " discrimination ". Ce mot est aujourd'hui massivement utilisé par les instances internationales - onusiennes ou européennes ; or, appliqué aux femmes afghanes, il constitue une aberration : elles sont niées dans leurs droits fondamentaux, exclues, soumises à une sorte d'apartheid. Si l'on peut parler de " discrimination " à propos des femmes occidentales - la discrimination, c'est ce qui se produit une fois que l'exclusion a cessé - qualifier la lapidation de " discrimination " n'est pas acceptable : voilà ce qu'a été mon combat, au printemps dernier...

Et qui se poursuit aujourd'hui...
Geneviève Fraisse. En effet. Un rapport d'initiative a été rédigé par la commission des droits de la femme en novembre 2000, qui traite de " la participation des femmes au règlement pacifique des conflits ". Il évoque explicitement, d'une [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] part, la " protection des populations victimes de la guerre " (grossesses forcées, viols systématiques, violences à caractère sexiste...) et, d'autre part, la participation des femmes à la prévention et au règlement des conflits armés. En d'autres termes, il est dit clairement dans ce texte - qui a été voté par le Parlement européen, même s'il n'a pas force de loi ou de décret... - que les femmes ne sont pas seulement des victimes, mais qu'elles doivent être associées à la construction qui suit la guerre. Ce qui nous ramène à cette idée : les femmes doivent participer aux négociations et au futur gouvernement. L'important était alors de souligner que nous ne sommes pas là seulement pour déplorer [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] que, parmi les [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] populations civiles, les femmes soient plus ab?mées - ou ab?mées d'une certaine fa?on - par la guerre, mais pour dire qu'elles sont politiquement concernées, alors que chacun peut voir qu'elles sont, de facto, absentes à la télévision, que ce soit du c?té américain quand on prépare la guerre, ou du c?té afghan quand on prépare la paix... Au fond, le combat pour la parité politique amène à considérer comme impossible que les femmes ne soient pas actrices dans la résolution des conflits... En Afghanistan, il y avait des militantes politiques - avant, puis dans la résistance à l'oppression... La présence des femmes compte comme telle : quelles seraient ces questions stupides sur [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] la " bonne " ou la " mauvaise " représentante ? Pour ma part, je me réjouis qu'il y ait trois femmes à la rencontre de Bonn.

Dans la lettre que vous aviez rédigée au printemps dernier pour l'Humanité (1), vous disiez en substance aux femmes afghanes : " Nous appartenons au même temps historique ", " Nous sommes du même monde "... Qu'entendez-vous exactement par là ?
Geneviève Fraisse. D'abord, ceci : " J'appartiens au même monde que vous "... Je sais qu'elles ont envie d'être libres, de circuler dans la rue, de disposer de l'" habeas corpus ", c'est-à-dire de leur propre corps. Dire : " Nous sommes du même monde ", c'est une autre fa?on de refuser de s'affronter à la question du " choc des cultures " ou des " civilisations ". Toutes les histoires d'oppression des femmes renvoient à la question de la liberté, en ce sens que la liberté est la condition requise pour parler de l'égalité. Cela permet de ne pas tomber dans le discours du " ?a y est, on leur [url=http://www.rathmell-arch.co.uk/hollister.html]hollister uk[/url] a rendu leurs droits ", mais d'affirmer au [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] contraire en substance : " C'est maintenant, et pas demain "... " Nous sommes du même monde ", c'est aussi une manière de refuser le relativisme culturel, dont on peut remarquer, d'ailleurs, qu'il est le fait de ceux qui exportent l'image de la " discrimination ". Ce sont les mêmes qui transforment ce qui se passe là-bas en langage " eurocentré " et qui vont expliquer ensuite que " ce n'est pas la même chose " ! Je n'ai peut-être rien à dire sur la fa?on dont s'est fabriquée la négation des femmes d'Afghanistan, mais j'ai à dire sur la fa?on dont, ici, on maltraite cette question...

L'idée de renvoyer la question de la participation des femmes à " demain ", à plus tard, ne correspond-elle pas à une sorte de dissémination d'une forme de " vulgate " prétendument marxiste ?
Geneviève Fraisse. Je suis politiquement plut?t fouriériste ! Le degré de liberté des femmes est le baromètre d'un état de civilisation et d'un état de société. Déjà, il y a trente ans, je me souviens de discussions vives avec des " marxistes " - gauchistes, en l'occurrence - au cours desquelles nous disions déjà : " Ce sera maintenant, tout de suite, et pas demain ! " Parce que les lendemains qui chantent, on conna?t ! Dans l'argument de " l'après ", j'ai toujours per?u un immense mépris, masculin, basique, et pas très " politique " : et si cet " argument " ne " marche " pas, c'est d'abord empiriquement et sensitivement. La moindre petite assemblée montre que vouloir reléguer la question de la liberté des femmes, c'est vouloir reléguer autre chose. Comme le disait déjà Nelly Roussel dans les années vingt, " ils sont révolutionnaires dans les réunions et encore monarques à la maison "... ?videmment, c'est le marxisme qui a formulé l'idée de la " contradiction secondaire ". Mais elle a été, si j'ose dire, " exportée " : n'importe quel bon démocrate use aujourd'hui de ce mécanisme de pensée, même s'il n'emploie pas [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] l'expression de " contradiction secondaire ". Il faut simplement dire que tout cela relève de la blague !

En quoi, pour reprendre une expression que vous avez aussi utilisée, les femmes afghanes sont-elles un " emblème " ?
Geneviève Fraisse. Au moment de la destruction des bouddhas, il s'est opéré comme une collision entre l'image de ces statues brisées et l'image des femmes. Sans doute parce que l'image de la " statue " [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] féminine est quelque chose d'important - la République, etc. J'ai donc en tête l'image de la destruction des bouddhas et l'image de statues de femmes recouvertes de tchadors, quand Médecins du monde avait décidé d'en appeler ainsi à la lutte contre la famine... Pour moi, qui ai travaillé sur la symbolisation de la femme de la République - qu'on exclut, mais qu'on représente en même temps par " Marianne " -, la femme sous son tchador devenait emblématique de toutes les oppressions, y compris de la sienne. Elle ne " représentait " pas toutes les autres oppressions, mais elle " parlait " de la destruction [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] de la culture et de la famine. Et du coup, elle " parlait " aussi d'elle-même, et on en a parlé... La femme afghane est vraiment devenue l'emblème de ce pays et de son malheur. Et l'on nous dirait aujourd'hui : " Tout est réglé " ; ou : " Vous n'avez même pas le droit de manifester " ; ou : " De toute fa?on, beaucoup de femmes ne veulent pas enlever la burqa " ?... Cela n'est pas supportable !

Et comment réagissez-vous à ce qui se dit ou s'écrit, un peu partout, à propos de l'Alliance du Nord ?
Geneviève Fraisse. Il existe un double discours sur l'Alliance du Nord : d'un c?té, on nous dit : " Puisqu'ils donnent aux femmes le droit de travailler et d'aller à l'école, tout va bien " ; d'un autre c?té, on nous explique qu'ils sont exactement comme les taliban. Et l'on soutient, comme par hasard à ce moment-là, que, de toute fa?on, il s'agirait d'une tradition très ancienne... En oubliant que du temps des Soviétiques, les femmes avaient la possibilité de faire beaucoup de choses, et qu'il y a eu, comme en Iran, une " modernisation " dans les années soixante, qui a disparu par la suite... On ne pourra donc pas se satisfaire de deux ou trois femmes à la télévision - qui seraient l'exception. En démocratie, ce n'est pas seulement l'exception, mais la règle qui compte, à savoir ce que toute femme peut potentiellement faire... Et j'ai envie [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] d'ajouter : puisque les femmes afghanes ont été aussi emblématiques de tant de choses, donnons-leur maintenant la place de leur emblème. J'en reviens par là à la question du " nous sommes du même monde " : cela veut dire que je réponds que, avant même de savoir comment je m'y prendrais " là-bas ", c'est à partir d'ici que je sais ce dont je ne veux pas. Et là où je suis, je dis " non " à la destruction d'un être, etc. Nous savons la fragilité des droits des femmes, nous savons qu'ils sont réversibles, comme en témoigne [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] l'histoire afghane, mais, dans le même temps, l'histoire avance...
Entretien réalisé par
Jean-Paul Monferran
(1) Voir l'Humanité du 20 mars 2001.


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